Pleins feux sur Alexandre Obolensky, peintre de décors

Quel privilège ! "Le Théâtre du Tilleul me demande de participer à leur nouveau spectacle. Quel bonheur ! On va travailler l’univers de Grégoire Solotareff. Les choses paraissent évidentes. Le décor s’impose d’emblée, il suffit de regarder ses livres. La couleur ? Rouge… non, plutôt ocre, jaune orange, rousse comme l’automne. Et il n’y aura jamais assez de belle, onctueuse, épaisse couleur à étaler à profusion, en gros empâtements, encore et encore… Volupté ! "
Alexandre OBOLENSKY, peintre-décorateur a réalisé, pour le Théâtre du Tilleul, les décors de Crasse-Tignasse, La fameuse invasion des ours en Sicile, Max et Moritz, Contes d’automne, Le Bureau des histoires en collaboration avec Pierre-François Limbosch.

Après des études d’illustration à St. Luc au début des années 70, Alexandre Obolensky est engagé aux ateliers de la Monnaie. Il y apprend le métier de peintre de décors principalement avec Thierry Bosquet. Indépendant depuis 1982, il travaille pour les théâtres, ballets et opéras de Belgique : Monnaie, Opéra de Wallonie, Vlaamse Opéra, Ballet Béjart, Ballet des Flandres, Ballets de Wallonie, Varia, Théâtre de l’Ancre, Rideau de Bruxelles, Atelier St. Anne, Parc, Claude Volter, le Public, Balsamine, Théâtre du Tilleul... A partir de 1986, il travaille également pour divers théâtres et ballets à l’étranger : Opéra du nord, Atelier lyrique de Tourcoing, Opéra de Saint-Pétersbourg, Grand Théâtre De Genève, Covent Garden, Printemps des Arts à Nantes, Conservatoire de Paris, Opéra de Paris, Los Angeles, Ballets Pina Bausch ou pour les festivals d’été de Vaison la Romaine, Aix en Provence, Innsbruck... A également réalisé des peintures pour des musées : Musée de l’air, Exposition permanente de Ronquières, musée de la préhistoire à Quinsson, Pont du Gard, Vulcania. Aux côtés de son ami François Schuiten, il signe des fresques monumentales et l’exécution de décors grandioses tels que le Métro Porte de Hal à Bruxelles, le Pavillon des Utopies à l’exposition universelle de Hanovre 2000, l’exposition Le Transsibérien lors d’Europalia en 2005, Le Pavillon belge pour l’Exposition Universelle de Aïchi au Japon en 2005 ou encore la fresque monumentale L’Arche à Bruxelles en 2013 et tout récemment le Train world.

Alexandre poursuit également un travail personnel, décrit ici par Roland Jadinon :
Notre environnement est constitué d’un nombre illimité d’images. Chacun d’entre nous, et sans doute davantage le photographe et le peintre - mais également le cinéaste et l’écrivain - en privilégient-ils quelques-unes. Elles sont les résultantes, perspectives inscrites, des mémoires, souvenirs, désirs enfouis ou émotions immédiates. C’est à partir de ces images prélevées que travaille Alexandre Obolensky. Chacun de ces "arrêts sur image", photographiquement prélevés, constitue pour lui autant de motifs privilégiés.